Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-12-23

Ultimo aggiornamento: 25-12-23

 

Commenti: 28 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Loi de Murphy : Loi empirique énonçant que si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner.(source wiktionnaire)

 

Disclaimer: Les personnages de "La loi de Murphy" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La loi de Murphy

 

Capitolo 5 :: Chapitre 5

Pubblicato: 05-12-23 - Ultimo aggiornamento: 05-12-23

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire avec ce jour 5 du calendrier de l'Avent. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 5  

 

- Ryô, tu es avec moi ?, l’interrogea Saeko, lui lançant un regard ennuyé.  

- J’m’ennuie…, lâcha-t-il, le menton appuyé sur la paume de main.  

- Pourtant, il y a de quoi te distraire… au moins visuellement., fit-elle, désignant les jeunes femmes appuyées contre un mur de l’autre côté de la rue.  

- Rien que je n’ai déjà vu…, pipa-t-il, ne prenant même pas la peine de regarder s’il y avait une nouvelle prostituée sur le trottoir.  

 

Se retenant de pousser un soupir de lassitude, il observa sa montre… Deux heures du matin… à peine. Un peu plus de six heures qu’il était avec Saeko maintenant, qu’il avait laissé Kaori seule à l’appartement… Il espérait qu’elle n’avait pas essayé de monter les escaliers pour aller se coucher.  

 

- J’ai besoin de ton aide…, avait surgi l’inspectrice.  

- Je ne suis pas disponible., lui avait-il opposé de suite.  

 

Il s’était levé entre temps, se tenant debout à côté de Kaori. Il avait pris un air impassible, comme si rien n’avait failli se passer juste quelques secondes auparavant. Il voulait qu’elle s’en aille et les laisse tranquilles, qu’ils puissent poursuivre ce qu’ils avaient commencé.  

 

- J’ai vraiment besoin de toi. C’est important… et urgent., avait argumenté Saeko.  

- Je ne suis pas disponible., avait-il répété.  

- Je t’en prie. J’ai besoin de ton point de vue sur une affaire… Allez, une soirée ensemble tous les deux, rien que nous deux…, lui avait vendu l’inspectrice, aguicheuse.  

- Qui sait comment ça pourrait finir ?  

- Je t’ai dit…, avait-il commencé.  

- De quoi s’agit-il ?, l’avait coupé Kaori.  

 

Il s’était retenu de lever les yeux au ciel comme il le faisait là. Elle le faisait exprès. Il faisait tout pour rester avec elle et elle allait le servir sur un plateau d’argent alors qu’ils avaient bien mieux à faire…  

 

- Enlèvement de jeunes femmes. Des prostituées, récemment arrivées sur le trottoir principalement. On a déjà deux disparues., avait expliqué Saeko.  

- Je suis au courant. Tu parles d’enlèvement… Si ça se trouve, ce sont des fugues et ce n’est que parce que la deuxième « victime » est la fille d’un membre du conseil municipal en manque de sensations que tu es déjà sur l’affaire., avait-il fait remarquer.  

- Quand même, Ryô…, avait pipé Kaori  

 

Il s’était donc retrouvé embarqué dans cette histoire plutôt que de profiter d’une soirée mémorable. Il ne se serait peut-être rien passé de plus que quelques baisers échangés mais ça aurait été une belle soirée, enfin belle.  

 

Il avait malgré tout réussi à négocier de ne pas partir sur le champ, de lui laisser le temps de s’assurer que Kaori avait tout ce qu’il lui fallait, de quoi dîner, boire, avoir suffisamment chaud, et ils étaient partis.  

 

- Tu t’es montré drôlement attentionné avec elle…, pipa soudain Saeko.  

- Elle ne peut pas bouger. Si je ne lui mets pas tout à porter de main, elle risque de se lever et se blesser. Moins longtemps elle sera dépendante, moins de risques je prendrai., répondit-il simplement, ne souhaitant pas jouer les idiots sur le qui ou quoi.  

- Ca fait sens… Quand même un sacré manque de chance que sa massue ait cédée… C’est bien la première fois, non ?, fit-elle remarquer.  

- Manque de chance pour qui ? J’aurais bien aimé qu’elles cassent plus souvent., ironisa Ryô, se souvenant de toutes les massues qu’il avait reçues.  

- Tu m’étonnes… Je doute qu’Hide t’avait prévenu sur le sujet., se moqua-t-elle.  

- Ca, il s’en est bien passé…, avoua Ryô.  

 

La mention d’Hide amena d’autres pensées beaucoup plus personnelles encore et qui touchaient ce qui avait failli se passer. Etrangement, il ne se demanda pas si son ami aurait approuvé une relation avec sa sœur. Il s’était posé la question mais, avec l’extinction de ses doutes, venait comme une révélation et ça faisait du bien.  

 

- Regarde, il y a quelqu’un qui arrive., lui fit-elle remarquer de l’allée sombre où ils s’étaient planqués.  

- Bon, à mon tour de sortir. Plus vite arrêté, plus vite rentré., pipa le nettoyeur.  

 

Il sortit donc discrètement du véhicule et approcha du groupe de filles, faisant mine d’ignorer l’homme qui se faisait aguicher par une des prostituées. Celui-là n’avait pas une tête de gagnant, pensa-t-il, le voyant baver sur le décolleté de la fille qui faisait monter l’addition sans aucune gêne.  

 

- Alors Ryô-chou, tu viens t’acoquiner ? Une petite envie de t’envoyer en l’air ? Je suis libre si tu veux… ou tu préfères Mitsuko ? Elle est un peu plus loin. Elle devrait bientôt avoir fini avec son client., lui fit savoir la jeune dame.  

 

Mitsuko… L’une des rares filles avec qui il avait dû déjà passer plusieurs nuits à diverses reprises. Et pour cause, pensa-t-il en la voyant arriver. Grande, élancée, cheveux roux assez courts, visage angélique… Faute de merle, on mange des grives, disait-on en France.  

 

- Envie d’un moment à deux, Ryô ?, lui demanda Mitsuko, approchant tout sourire.  

 

Visiblement, ce n’était pas le fait d’avoir travaillé juste avant qui lui poserait problème.  

 

- Pourquoi pas ? Toutes les deux ? Je ne veux pas faire de jalouse., suggéra-t-il, n’en pensant pas un mot.  

 

Le sourire coquin qu’il avait aux lèvres se miroita dans celui des deux jeunes femmes qui entreprirent de le chauffer verbalement en attendant qu’il se décide à bouger. C’était un petit jeu entre eux parfois, de moins en moins… La discussion ne s’éternisa cependant pas puisqu’une nouvelle voiture se gara non loin et le regard étonné des deux femmes l’interpela.  

 

- Je sais qu’il en faut pour tous les goûts mais ça surprend toujours…, pipa Mitsuko.  

 

Ryô ne put s’empêcher de détailler du regard la conductrice dont le visage était mangé par ses lunettes de soleil… alors qu’il faisait nuit.  

 

- Vous n’y allez pas ?, leur demanda-t-il.  

- Elle s’est arrêtée au niveau de la petite jeune. En général, c’est ce qu’elles préfèrent., lui fit savoir la première prostituée.  

 

Continuant à discuter tranquillement avec les filles, il observa le manège un peu plus loin jusqu’à ce que la jeune recrue monte en voiture avec la dame. Sans grands ambages, il quitta ses deux compagnes, ignorant leurs regards étonnés, et rejoignit la Porsche rouge… sans y monter.  

 

- Tiens, tu n’as plus qu’à la suivre., fit-il à Saeko, lui jetant un récepteur par la fenêtre.  

- Moi j’ai fini mon boulot., lui dit-il, s’éloignant.  

- Dépêche-toi, l’émetteur n’a qu’une portée de deux kilomètres !, lui lança-t-il, s’engouffrant dans une allée.  

 

Il n’eut aucun regret à la laisser y aller seule. Elle n’avait pas besoin de lui pour finir la mission, le petit coup de pouce venait d’être donné et il rentra à l’appartement par les ruelles sombres, bien aise et soulagé de pouvoir retrouver sa partenaire et s’assurer qu’elle allait bien. A cette heure-ci, de toute manière, elle devait être profondément endormie dans le canapé et il n’aurait qu’à la laisser là ou la porter jusqu’à son lit. Il aviserait sur le moment mais elle serait certainement mieux dans son lit… Ca lui donnerait surtout une bonne excuse pour la prendre dans ses bras, une moindre compensation pour leur baiser avorté. Arrivé à l’immeuble, il ne leva pas le regard, pris dans ses pensées, et rentra, escaladant les marches au pas de course.  

 

Il fut surpris de trouver la lumière encore allumée dans le séjour mais, sans aucun bruit, il pensa juste que Kaori s’était endormie ainsi mais il s’inquiéta de ne pas la trouver dans le divan. Il ne vit aucune trace de lutte, ce qui était un peu rassurant… sauf si elle avait été endormie… et qu’ils avaient réussi à ne pas la réveiller. D’humeur sombre, il s’en voulut jusqu’à entendre un léger bruit, un clapotis. Fronçant les sourcils, il se dirigea vers l’endroit et écarquilla les yeux. Kaori était allongée par terre, les yeux fermés, dans une flaque d’eau qui sortait des toilettes, les béquilles en vrac entre les toilettes et le couloir.  

 

Il sentit son sang se glacer et avança, son souffle se raccourcissant à mesure que l’inquiétude grimpait. Heureusement, il s’aperçut qu’elle respirait, ce qui le soulagea un peu. Que s’était-il passé ? Il jeta un œil et vit la réserve du toilette brisée, l’eau coulant à flot. Il entra et chercha le robinet de l’arrivée d’eau, batailla un peu avec et dut forcer pour parvenir à le fermer. L’eau coula encore quelques instants avant de s’arrêter. L’inondation était stoppée. Il pouvait maintenant se consacrer à sa partenaire.  

 

Il la releva pour l’asseoir contre le mur et tapota son visage, livide et frigorifiée. Il vit ses paupières papillonner puis s’ouvrir et son regard plongé dans le sien.  

 

- Tu es déjà rentré ?, lui demanda-t-elle comme si elle n’était pas dans une position anormale.  

- Oui, heureusement parce que c’est un peu le déluge ici., plaisanta-t-il.  

- Un petit accident ?  

 

Elle regarda autour d’elle, l’énorme flaque d’eau dans laquelle elle avait fini par s’endormir épuisée.  

 

- J’ai vu qu’il y avait une fuite. J’ai voulu arrêter le robinet mais il a résisté. J’ai voulu forcer mais, là, je ne sais pas trop. Je crois que la béquille sur laquelle je m’appuyais à glisser, moi avec. Je pense avoir voulu me retenir à la réserve mais quelque chose a mal tourné., pipa-t-elle, se mordant la lèvre, penaude.  

- Il faut croire…, se moqua-t-il gentiment.  

- Et donc tu es restée là dans l’eau ?, l’interrogea-t-il, cherchant à comprendre pourquoi elle ne s’était pas éloignée.  

 

Il vit des larmes de frustration s’accumuler dans ses yeux et attendit patiemment sa réponse.  

 

- J’ai glissé en voulant me remettre sur mes béquilles et… je me suis fait mal au poignet., admit-elle, le levant.  

 

Il prit sa main et vit qu’effectivement le poignet était un peu gonflé et la paume de main rouge. Il le fit bouger doucement, la vit grimacer quelque peu mais sans hurler non plus.  

 

- Ca ressemble à une foulure…, constata-t-il.  

- Dis donc, tu lui as fait quoi à Murphy ?, la taquina-t-il.  

- Rien… Rien du tout. Et toi, tu l’as payé ?, lui retourna-t-elle, tentant de retrouver une ambiance légère.  

- J’étais plus tranquille avant…, lui fit-il remarquer.  

 

Vexée, elle retira sa main brusquement, serrant les dents à l’élancement de douleur qu’elle ressentit, sans rien en montrer.  

 

- Excuse-moi d’être une telle gêne dans ta vie., gronda-t-elle, blessée.  

 

Elle ne comprenait pas : quelques heures auparavant, il était à deux doigts de l’embrasser et maintenant… Elle poussa un soupir. Si, en fait, elle ne comprenait que trop bien que c’était un nouveau pas de danse de sa part, un nouveau pas en arrière.  

 

Ryô la regarda attentivement et se demanda quoi faire : la laisser ou rester là et défendre le territoire qu’il avait commencé à conquérir. Il ne lui fallut pas deux secondes pour se décider.  

 

- Si tu étais une telle gêne dans ma vie, tu serais déjà loin d’ici depuis longtemps., lui fit-il savoir.  

 

Surprise, Kaori releva la tête vers lui, cherchant à voir s’il la baladait à nouveau ou s’il était sérieux. Son regard posé sur elle ne vacilla pas d’un pouce et elle comprit qu’il disait la vérité, ce qui eut l’heur de donner un peu de couleur à ses joues.  

 

- Alors, que fait-on ? Je te laisse plantée là pour le reste de la nuit ou je t’aide à trouver refuge dans un bon lit ?, lui demanda-t-il.  

 

Sa question la ramena à des considérations plus basiques, ses vêtements trempés, le froid qui l’étreignait, le sol dur et mouillé et les élancements dans sa jambe.  

 

- Je… un lit., murmura-t-elle.  

- Je me disais aussi., la taquina-t-il.  

 

Il ne s’embarrassa pas à chercher les béquilles. Il se contenta de la prendre dans ses bras et la soulever pour l’emmener dans sa chambre. Sans un mot, après l’avoir posée sur son lit, il alla chercher dans son armoire des vêtements pour qu’elle se change. Il lui tendit un tee-shirt puis après un peu de recherches un short en coton qu’elle n’avait plus mis depuis un bout de temps.  

 

- Tu en as mis du temps… Je pensais que tu connaissais mieux mon armoire que cela., plaisanta-t-elle, encore un peu gênée de le voir fouiller ses affaires.  

- Je te sors n’importe quel sous-vêtement les yeux fermés mais pas les vêtements., avoua-t-il en se tournant vers elle.  

- J’ai mes pêchés…  

 

Ils s’observèrent un moment en silence avant qu’il ne la laisse pour aller chercher de quoi soigner sa main. Kaori tenta pendant ce temps de se déshabiller mais son poignet douloureux l’empêcha d’enlever le haut et le jean était tellement humide qu’elle n’arrivait à rien. Ainsi lorsque Ryô revint, elle n’avait qu’à peine enlevé quelques boutons et une manche de son pull.  

 

- J’ai… J’ai besoin d’aide., admit-elle, rougissante.  

- Je remarque…, fit-il, restant aussi stoïque que possible.  

 

Aujourd’hui, ce serait le haut ET le bas et, s’il se régalait de découvrir de nouveau le corps nu de sa partenaire pour une fois pas par accident, il se dit aussi qu’il devrait se contrôler et ne pas se laisser trop émouvoir parce qu’il n’avait pas l’intention de se jeter sur elle comme un affamé alors qu’il avait décidé d’avancer et qu’elle n’était pas vraiment dans la meilleure forme possible pour profiter au mieux de leurs éventuels ébats amoureux s’il se laissait emporter.  

 

- On va… finir le haut…, proposa-t-il, attrapant le pull qu’elle avait commencé à retirer.  

 

Ce fut le plus aisé et, à part sourire de sa tignasse ébouriffée une fois la tête passée, ça n’embrasa pas sa libido.  

 

- Je vais peut-être d’abord bander… ton poignet avant… de finir., suggéra-t-il, la voyant rougir puis acquiescer timidement.  

 

Il passa délicatement un peu de pommade sur l’endroit lésé puis enroula doucement la bande de crêpe dessus, le maintenant dans une position un peu plus rigide. Jetant un regard rapide à Kaori, il agrippa ensuite son tee-shirt et le souleva, se retrouvant nez-à-nez avec son soutien-gorge blanc en coton tout sage mais qui lui provoqua malgré tout quelques élancements pelviens.  

 

- Tu… Je… Je te laisse le dégrafer pour l’enlever., fit-il, se raclant la gorge.  

 

Les pupilles légèrement dilatées, elle le regarda un instant sans bouger avant de passer sa main valide dans son dos. Les deux pans arrières tombèrent sur les côtés et, soutenant l’avant, elle défit tour à tour les bretelles, Ryô l’aidant pour le côté opposé à son poignet blessé. Rien que cela fit son petit effet côté masculin et il dut faire preuve de maîtrise pour ne pas se laisser aller. Le tee-shirt pour dormir fut passé dans le plus grand silence mais aussi dans une ambiance où la tension était plus que palpable, surtout lorsque Kaori dut lâcher son soutien qui dévoila sa poitrine un court, mais très suffisant instant, aux yeux de son partenaire.  

 

- Il va falloir retirer le jean et vu comme il est mouillé…, pipa-t-il.  

- Je… Je n’ai pas réussi., admit-elle.  

- Ca ne m’étonne pas. Je…, commença-t-il, réfléchissant en regardant le vêtement imbibé.  

- Allonge-toi., lui demanda-t-il.  

 

Après l’avoir vue déglutir, il l’aida à se mettre en place et posa les doigts sur la ceinture, la baissant jusque sous ses fesses en la faisant pivoter de droite et gauche. Bon sang, rien que l’idée qu’elle portait son caleçon commençait à le faire bander… Alors imaginer en plus voir ses longues jambes nues…  

 

- Tu as froid ?, l’interrogea-t-il, la sentant frissonner sous ses doigts.  

- Un peu…, mentit maladroitement Kaori alors qu’elle ressentait tout autre chose.  

 

La sensation de froid s’était évaporée depuis quelques minutes déjà, depuis que l’opération déshabillage avait commencé et qu’elle chauffait sous le regard sombre de son partenaire qui, pour une fois, était assez transparent sur les émotions qu’il ressentait… et c’était loin d’être du dégoût…  

 

Ryô accéléra le mouvement en tirant sur la jambe du jean côté non plâtré avant de retirer l’autre côté de manière plus délicate. Il jeta le jean par terre sans précaution et frictionna la peau nue quelques secondes pour la réchauffer mais aussi pour le simple plaisir de la toucher. Il n’arrêta qu’une fois arriver sur ses cuisses et s’immobilisa les yeux braqués sur les trois lettres brodés sur la ceinture du caleçon. Nouveau moment fatidique, pensa-t-il, d’autant plus qu’ainsi allongée, elle lui donnait beaucoup à imaginer et son imagination était loin d’être sage.  

 

- Je vais…, fit-il, se sentant un peu fébrile.  

 

Ne pas commettre d’impair, se tanna-t-il, attrapant le caleçon et le faisant glisser. Murphy devait également l’avoir dans le collimateur parce que le vêtement humide faisait de la résistance et l’obligeait à parfois glisser les doigts pour le décoincer de la peau toute aussi humide. Les tremblements qu’il ressentit alors, il ne les imputa plus sur le froid mais sur la même chose qu’il ressentait : un désir latent. Il prit une profonde inspiration pour calmer ses nerfs mis à rude épreuve puis tendit la main à Kaori à moitié dénudée.  

 

- Si tu peux te rasseoir, ce sera plus pratique pour t’enfiler le short., lui dit-il.  

- Euh oui, d’accord., tenta-t-elle, prenant sa main.  

 

Quelle chaleur, pensèrent-ils simultanément au contact de leurs doigts…  

 

- Ma jambe… Je n’arrive pas à la bouger., l’avertit Kaori, tenant le tee-shirt baissé sur son intimité exposée.  

 

Sans un mot, il l’aida à la mettre dans l’alignement de son corps et s’agenouilla pour l’aider à enfiler le vêtement sec. Passés les genoux, il aida sa partenaire à se lever et la soutint pendant qu’elle finissait de le mettre.  

 

- C’est… C’est bon., bredouilla-t-elle.  

- Je… Je vais me mettre au lit., enchaîna-t-elle.  

- Ton lit est trempé., constata Ryô.  

 

Kaori baissa le regard et ne put que constater qu’il disait vrai. Les vêtements qu’elle portait avaient largement imbibés les draps et couvertures et elle sentit son humeur sombrer.  

 

- Tu peux me ramener dans le salon ?, lui demanda-t-elle, s’en voulant d’être un poids vue l’heure avancée de la nuit.  

 

D’autant que c’était lui qui allait devoir éponger et réparer les dégâts qu’elle avait faits… ce qui la fit d’autant plus culpabiliser.  

 

Sans un mot, Ryô la prit de nouveau dans ses bras et l’emmena hors de sa chambre. Cependant, arrivé en haut de l’escalier, il s’arrêta et regarda le divan avant de faire demi-tour.  

 

- Ryô ?, s’étonna-t-elle.  

- Tu as besoin d’un ange-gardien vu que même quand tu es sensée dormir, il t’arrive des trucs pas nets., lui opposa-t-il.  

 

Il ne se souvenait que trop bien de ce qu’il avait ressenti en trouvant le divan vide en rentrant. Si peu de malfrats s’aventurait chez eux, ça pouvait malgré tout arriver et il refusait de la laisser dans une position aussi fragile.  

 

- Et donc ?, lui retourna-t-elle, se demandant ce qu’il comptait faire.  

 

Elle se tendit lorsqu’il ouvrit la porte de sa chambre et comprit qu’il l’emmenait là, qu’elle allait dormir dans son lit. Seule ? Accompagnée ?, s’interrogea-t-elle cependant.  

 

- Eh bien… On va dormir ensemble… comme ça, je pourrais te surveiller et t’éviter un nouvel accident…, fit-il.  

- Oh…, fut tout ce que Kaori fut capable de dire alors qu’elle piquait un fard monumental.  

 

Il l’allongea du côté inoccupé de son lit et, en deux temps, trois mouvements, se changea avant de se glisser de l’autre côté. Il glissa les mains derrière la nuque, histoire de ne pas attiser la tension déjà existante, tension ô combien agréable et tentatrice. Kaori ne tarderait pas à se rendormir et les choses se calmeraient, se dit-il. Il cesserait de penser à des trucs bizarres comme le fait de finir ce qu’ils avaient commencé… Ce n’était peut-être pas le bon moment après tout…  

 

Mais Kaori ne trouvait pas le sommeil. Son cœur ne semblait pas vouloir se calmer, son cerveau tournait en boucle sur le fait que Ryô était dans le même lit qu’elle, juste à ses côtés, qu’il avait failli l’embrasser, qu’il l’avait vue nue ou presque, enfin par morceaux, que ses doigts avaient glissé sur sa peau nue et elle avait chaud, très chaud…  

 

L’objet de ses pensées ne lui accordant pas la trêve escomptée, Ryô y vit un signe. Il fallait boucler le cercle, finir le chemin emprunté, aller au bout de ses actes et initier quelque chose qui reprendrait le lendemain matin.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il soudain.  

- Oui., entendit-il aussitôt une petite voix un peu plus stridente qu’à son habitude.  

 

Ca le fit sourire et ça le soulagea, signe qu’elle était peut-être aussi nerveuse que lui. Il se tourna vers elle, passa un bras sous sa taille et l’attira à lui. Il ne pensait qu’à une chose : l’embrasser, sentir enfin ses lèvres contre les siennes et, d’ici quelques dixièmes de millièmes de seconde, ce serait le cas, pensa-t-il.  

 

- Putain ! Ca fait mal !, hurla-t-il, la lâchant et bondissant hors du lit à cloche-pied en se tenant le tibia qui arborait une belle trace rouge là où le plâtre avait cogné.  

- Ryô, je suis désolée…, s’excusa la rouquine, les deux mains sur la bouche, horrifiée.  

 

Elle le regarda un moment claudiquer puis partir hors de la chambre et elle sentit tout le poids de l’injustice lui tomber dessus. Elle était fatiguée et frustrée et se mit à pleurer, s’en voulant d’avoir blessé Ryô, s’en voulant de s’être blessée et vouant aux gémonies celui qui lui jouait ce sale tour.  

 

Soudain, elle sentit qu’on remettait en place sa jambe et qu’on la poussa à se rallonger.  

 

- Calme-toi…, entendit-elle et elle leva les yeux pour trouver Ryô au-dessus d’elle.  

- Il n’est pas très malin celui qui se fait frapper par sa propre faute., la taquina-t-il.  

 

La voir aussi désespérée avait calmé sa colère qui n’avait pas été dirigée contre elle mais contre sa propre maladresse. Il aurait dû mieux calculer son coup après tout plutôt que de placer sa jambe plâtrée de son côté…  

 

- Je suis navrée… Je ne comprends pas ce qui se passe., bafouilla-t-elle.  

- Il se passe qu’on joue de malchance et qu’on est fatigués, alors on va juste dormir., lui proposa-t-il.  

 

Il vit et comprit son regard frustré. Lui aussi aurait aimé finir cette soirée d’une autre manière.  

 

- Ce n’est que partie remise., lui promit-il.  

 

Il ne pouvait pas la prendre dans ses bras pour lui prouver ses dires et la rassurer mais il s’allongea sur le côté, tourné vers elle et attrapa sa main.  

 

- Pourquoi, Ryô ? Pourquoi maintenant ? Avec tout ce qui arrive…, pipa-t-elle.  

 

Elle en avait envie mais elle avait aussi peur que ce ne soit que des paroles en l’air, qu’il refasse machine arrière.  

 

- Et pourquoi pas ? Ce serait une belle sortie de cette loi des séries, non ? Si ça peut te rassurer, on n’est pas obligés de tout dire aux autres pour le moment., lui proposa-t-il.  

 

Elle l’observa un moment, s’apaisant, réfléchissant, puis finit par acquiescer.  

 

- Ce serait peut-être mieux. Je ne veux pas perdre ce qu’on a et mettre le désordre dans notre famille., lui dit-elle, sa confiance un peu ébréchée pour le moment quant à la tournure des évènements avec tout ce qui lui arrivait.  

- Alors ça restera entre nous… Mais je devrais peut-être songer à t’envelopper dans du papier-bulle…, la taquina-t-il.  

 

Avec plaisir, il l’entendit rire légèrement et peu après, le silence se fit dans la chambre. 

 


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